Un rapport américain sur le TAFTA/TTIP est « sans appel »: « Les Européens n’ont pas grand-chose à gagner »

Le Ministère de l’Agriculture étasunien sort un rapport qui semble éclairer nos eurodéputés : on y explique que le traité TAFTA détruirait l’agriculture européenne et entrainerait avec elle notre industrie agro-alimentaire !

Les bénéfices financiers de l’abolition des droits de douanes profiteraient six fois plus aux entreprises US et sanitairement, les Européens ont tout à perdre.

Etonnant qu’il faille attendre des rapports officiels étasuniens pour que nos eurodéputés (et députés nationaux ?) se réveillent face à la menace du traité de libre-échange TAFTA/TTIP….

A quand un rapport sur les effets du TISA ?

source : http://www.rtl.be/info/monde/international/un-rapport-americain-sur-le-ttip-est-sans-appel-les-europeens-n-ont-pas-grand-chose-a-gagner–781196.aspx

Yanis Varoufakis apporte son soutien à Wikileaks pour faire fuiter le texte du TTIP / TAFTA

L’ancien ministre Grec a apporté son soutien à l’initiative de Julien Assange, fondateur de Wikileaks, dans la récompense de 100 000 $ accordé à toute personne faisant fuiter le traité TTIP / TAFTA en négociation en ce moment entre l’Europe et les Etats-Unis.

Un allié de poids en plus contre le TTIP / TAFTA ?

Source : http://www.latribune.fr/economie/international/wikileaks-obtient-le-soutien-de-varoufakis-pour-faire-fuiter-le-texte-du-ttip-497826.html

Les syndicats américain et allemand refusent aussi l’arbitrage au sein du TTIP/TAFTA

En résumé :

– les échanges économiques actuels fonctionnent très bien entre les USA et l’Union Européenne. Pas besoin d’un traité supplémentaire.

– pas besoin d’ajouter un nouveau système d’arbitrage privé et opaque alors que les tribunaux de chaque pays aux USA et en Europe fonctionnent très bien pour rendre la Justice aux noms des citoyens .

source : http://www.euractiv.fr/sections/priorites-ue-2020/les-syndicats-americain-et-allemand-refusent-aussi-larbitrage-au-sein-du

 

2005-2015 : l’Union Européenne transfère le pouvoir aux multinationales

Par Robert Joumard.

Il y a 10 ans, jour pour jour (29 mai 2005), un référendum européen proposé notamment aux Français, posait la question suivante :  « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe ? ».

Le 29 mai 2005, comme les Hollandais trois jours plus tard, les Français ont refusé le projet de Traité constitutionnel européen, par 55 % des voix et avec un taux de participation exceptionnel de 69 %. Cette volonté du peuple (incontournable en démocratie) n’a pas empêché les députés et sénateurs d’adopter trois ans plus tard le Traité de Lisbonne, identique au projet de Traité constitutionnel. L’Union européenne telle qu’elle est organisée par le Traité de Lisbonne est donc illégitime, et par suite toutes ses décisions.

Le 25 janvier dernier, les électeurs grecs ont donné la majorité à un gouvernement défendant les droits sociaux des citoyens, contre la politique d’appauvrissement de l’immense majorité imposée par l’Union européenne, avec un taux de participation de 64 %. Mais, par le chantage à l’emprunt, l’Union cherche à imposer aux Grecs sa propre ligne politique favorable aux multinationales, en opposition au choix des citoyens.

Il est vrai que les 3 composantes de la troïka qui défend les intérêts des banques occidentales sont présidés par des personnalités remarquables : la Commission européenne par un ex-premier ministre luxembourgeois qui a organisé l’évasion fiscale de très nombreuses multinationales et qui a déclaré en janvier dernier : « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens déjà ratifiés » ; la Banque centrale européenne par un ancien responsable de la banque Goldman Sachs qui a aidé les précédents gouvernements grecs à maquiller leurs compte et qui nie l’idéal social de l’UE en affirmant que « le modèle social européen est mort » ; et le FMI par une ancienne ministre des finances qui a aidé Bernard Tapie à recevoir indûment de l’État 400 millions d’euros.

Il est donc impossible de ne pas ratifier un traité européen et ses politiques néolibérales, et un État membre ne peut décider d’autre politique que néolibérale : traités européens et politiques néolibérales sont donc obligatoires, ne peuvent faire l’objet d’un choix par les citoyens. Ne serions-nous pas dans une dictature des multinationales, des banques et de leurs serviteurs nationaux et européens ?

En parallèle, l’Union européenne s’est lancée dans la négociation de multiples traités dits de libre-échange, avec les États-Unis, avec le Canada, avec l’Afrique et avec 23 autres pays pour privatiser les services publics. Ces traités sont en fait des traités de liberté des affaires et des profits, des traités d’allégeance aux multinationales. Déclin de l’agriculture de proximité, transition écologique impossible, rôle premier des multinationales dans la définition des normes et des lois, condamnation des États qui auront osé une réglementation du travail ou de l’environnement contraire aux intérêts de court terme des grandes entreprises : telles seront les conséquences de ces traités iniques selon d’innombrables associations citoyennes, syndicats de salariés, patrons de PME, élus locaux, et bien sûr citoyens.

L’Union européenne et la plupart de ses États membres ne sont plus que le terrain de jeu des multinationales et des forces politiques à leur service. Leur objectif n’est que l’enrichissement des plus riches et le renforcement de cette oligarchie, au détriment des peuples qui voient le peu de pouvoir qui leur reste s’effilocher et leurs conditions de vie se détériorer. Quitte à ce que ce soit la fin de l’Union européenne.

Alors que l’Union n’a jamais été aussi riche, ses citoyens seraient-ils condamnés à faire allégeance aux riches et aux puissants, à retourner au 19e siècle, voire avant la Révolution française ?

Comme en 2005, osons exprimer notre refus de laisser une infime minorité s’emparer du pouvoir et des richesses – que nous produisons – au nom de la concurrence libre et non faussée et du « libre-échange ».

la Commission Européenne intègre un nouveau conseiller spécial issu du monde des affaires

Madame Cécilia Malmström, commissaire au commerce, responsable de la négociation du Grand Marché Transatlantique / TAFTA avec les USA, vient d’intégrer dans l’équipe des négociateurs Européens un « conseiller spécial », Jan E. Frydman [1] [2] [3], qui a travaillé chez Procter & Gamble, The First National Bank of Chicago, American Professionals Insurance Company ou encore le cabinet d’affaires Mannheimer Swartling et compte parmi les fondateurs du Trans Atlantic Business Dialogue (TABD, devenu TABC), ce puissant lobby qui milite depuis des années pour transformer la zone Europe-USA en un marché d’affaires et de profits unique.

On ne peut que s’interroger sur ce type de recrutement émanant d’un puissant lobby financier et non d’organisations citoyennes ou plus neutres quant à l’intérêt général.

La Commission Européenne, par ses choix, nous indique clairement sa préférence vers les multinationales et le monde des affaires.

A quand le recrutement de conseillers issus d’associations humanitaires, sanitaires ou environnementales ?

Transatlantique arnaque : la casse du siècle

Dans la plus grande discrétion, l’Union européenne et les Etats-Unis négocient actuellement la création d’un grand marché transatlantique.

Objectif ? Supprimer les «obstacles au commerce», au bénéfice des entreprises multinationales. Dans le dos (et sur le dos) des populations. Date butoir: 2015.

Ce projet de grand marché transatlantique porte en lui de très lourdes menaces: systèmes sociaux et services publics démantelés, explosion des inégalités, destructions environnementales, répression des mouvements sociaux, atteintes aux libertés fondamentales…

Explications, témoignages et propositions de démontage dans cette nouvelle émission «Regards», qui vous propose une incursion derrière les murs du silence.